Bonjour,
Je suis gêné avec les cartons nombres Montessori.
En regardant la vidéo MHM sur ce sujet, je comprends qu'un intérêt de ces cartons réside dans la construction d'un nombre en fonction de ce que j'entends. L'exemple de "72" marche très bien. Mais pour le second exemple cité "83", un enfant peut très bien prendre une étiquette "4", une étiquette "20" et une étiquette de "3" en suivant la logique. Pourquoi se dirait-il qu'il faut prendre 4 cartons de 20 ?
Il me semble que la règle change, puisque, pour le "72", on ne lui a pas dit de prendre 60 étiquettes de 12.
La raison réside-t-elle dans le fait que l'enfant doit déjà connaître le mot- nombre "80" via "la famille des 80" par exemple. Mais du coup, il n'ira sûrement pas cherche 4 étiquettes de 20.
Je suis un peu perplexe... Quelqu'un peut-il m'éclairer ?
Bonjour,
Voici mon avis mais ce n'est pas forcément le bon.
S'il prend le "4", le "20" et le "3" pour former un nombre, il va se retrouver bloquer puisqu'il doit superposer les "petits ronds". Il va donc se trouver face à un problème et chercher dans ses savoirs pour résoudre cette difficulté de la numération orale. Effectivement, s'il n'a jamais entendu parler de la famille des 80, cela va être difficile. Les "cartons" serviront alors à lui montrer que la proposition "4", "20" "3" n'est pas possible.
Mes élèves utilisent le plus souvent les "cartons nombres" pour s'aider à décomposer où recomposer les nombres.
Comme tu le dis c'est "un des intérêts". Selon le blocage des élèves, il faut choisir l'outil le plus approprié, parfois c'est les "cartons nombres", parfois c'est un autre. A force de pratique, ils arrivent à choisir l'outil qui les aide le plus.
Je ne sais pas si ça t'éclaire, je parle seulement de mon vécu. On le sais, la numération orale française est un casse-tête...
Merci pour ta réponse.
Depuis, j'ai fait mes recherches et testé en classe.
L'académie de Rouen a mis un document en ligne sur ce sujet. On y lit :
"Attention: le matériel ne prétend pas résoudre le problème des nombres situés dans les zones à risques mais il permet au moins de poser le problème et d'inviter les élèves à réfléchir sur la question."
Le document très bien fait : http://ecoles.ac-rouen.fr/montivi/siteressources/file/Num_C2/montessori/Utilisation_Montessori.pdf
Par ailleurs, le guide pédagogique de la méthode MHM explique aussi :
"« Quand tu lis ou que tu entends « quatre-vingts », où sommes-nous ? » Marquer la partie de la
bande concernée. « Il faut attendre de connaitre la suite pour savoir si le nombre commence
par 8 ou 9 »."
Il s'agit donc d'apprendre aux élèves le nom des familles pour éviter de tomber dans le piège du 4-20-3"
